Arrêt cardio-respiratoire (ACR) :
L’arrêt cardio-respiratoire est une urgence vitale.
Les battements cardiaques se désynchronisent, ce qui engendre une incapacité du cœur à assurer son rôle de pompe avec une interruption immédiate et brutale de la circulation sanguine vers le cerveau et le reste du corps.
Il s’accompagne :
- d'une perte de connaissance immédiate
- d’un arrêt respiratoire, ou d'une respiration lente, bruyante et anarchique
- d'une surpression de l'apport de sang oxygéné à tous les organes
Sans prise en charge immédiate, il peut aboutir au décès de la victime.
L'arrêt cardiaque extrahospitalier est la première cause de mortalité devant les accidents de la route. En Suisse, il entraîne 8'000 à 10'000 décès par année.
Lors d'un arrêt cardiaque une intervention rapide est indispensable.
Chaque minute de perdue diminue jusqu'à 10% les chances de survie.
Différentes études ont montré qu'un massage cardiaque réalisé correctement et une défibrillation effectuée suffisamment tôt, dans les 3 à 5 minutes, peuvent permettre d'atteindre un taux de survie de 49% à 75% [Réf. N-ENg J. Med. 2000;343:1206-9].
Actuellement en Suisse le taux de survie est d'environ 6%.
Il est généralement impossible pour les services d'urgences d'intervenir dans un délai suffisamment tôt (moins de 10 minutes - réception de l'alerte et déplacement).
Cela signifie qu'en prodiguant les 3 premières étapes de la "chaine de survie", les personnes témoins d'un arrêt cardio-respiratoire sont la principale chance de survie de la victime.
Fibrillation ventriculaire (FV) :
La fibrillation ventriculaire est un grave trouble du rythme cardiaque. Le cœur n'est plus capable d’assurer correctement sa fonction de pompe.
Elle est à l'origine de plus de 70% des cas d'arrêt cardio-respiratoire.
Pour interrompre la fibrillation ventriculaire et ainsi rétablir l'activité électrique et mécanique du cœur, la défibrillation externe précoce (délivrer un électrochoc via un défibrillateur) est le traitement de choix.
Sans prise en charge immédiate, cela peut aboutir au décès de la victime.
La défibrillation :
La défibrillation externe précoce, appelée aussi choc électrique externe ou cardioversion, est le geste qui consiste (via un défibrillateur) à délivrer volontairement et de manière brève un courant électrique dans le cœur lorsque celui-ci présente certains troubles du rythme. Il est destiné à rétablir un rythme cardiaque normal.
La défibrillation externe précoce s'inscrit dans une séquence d'actions nommée «la chaîne de survie».
Le renforcement de tous les maillons de la chaîne de survie, et notamment le développement de la défibrillation externe précoce par le public, est indispensable pour permettre d'améliorer le taux de survie d'une victime d'un arrêt cardiaque extrahospitalier.
Réanimation cardio-pulmonaire (RCP) :
La réanimation cardio-pulmonaire (RCP), ou réanimation cardio-respiratoire (RCR), ou plus communément appelé massage cardiaque, est un ensemble de manœuvres destinées à assurer une oxygénation des organes lorsque la victime est inconsciente et a cessé de respirer.
En effet, lorsque la circulation du sang s'arrête, les organes, dont le cerveau et le cœur lui-même, ne sont plus alimentés en oxygène et commencent à mourir.
Des lésions cérébrales apparaissent dès la troisième minute, et les chances de survie sans séquelles deviennent quasiment nulles après plus de huit minutes d'arrêt respiratoire. Le fait d'oxygéner artificiellement le sang et de le faire circuler permet d'éviter ou de ralentir cette dégradation, et donc d'accroître les chances de survie.